mercredi 22 janvier 2014

I am a working girl


Depuis une semaine on pourrait dire que la nana tout à droite, c'est moi. Sauf que ma coupe est moins chelou (enfin je crois) et que je n'ai pas croisé Harrison Ford dans les couloirs.
Car oui, j'ai dégotté un job, I am a Working Girl !!!!

Je vous explique de suite, comment cela a été possible.
Déjà, Cricri a un Visa E2. Ca aide pas mal ce truc, parce que ça veut dire qu'en tant qu'épouse on a le droit de travailler, moyennant un petit tour à l'USCIS (le service de l'immigration), un petit chèque de 340 dollars (pour le dossier) et un peu d'attente (3 mois maximum si le dossier est complet). Du coup, fin septembre j'avais mon work permit !! 

Alors j'ai troqué mon statut d'"Expatriate Housewife" contre celui de "Chercheuse d'emploi qui allait vite devenir Desperate".
Et puis s'en étaient finies les excuses du genre :
- Alors t'as trouvé du travail?
- Roooo ben non j'ai toujours pas reçu mon permis de travail, quand même hein ils exagèrent...

Donc après 6 mois de glande intensive d'adaptation, pendant lesquels j'ai découvert NY, accueilli nos chers (et nombreux) visiteurs, profité de mon adorable petite poupée, qui du coup a pu progressivement s'adapter à la crèche, je me suis mise à chercher. Je n'ai fait que ça pendant des jours. CV mis à jour, rédaction des lettres de motivation. J'ai postulé à des dizaines d'offres d'emploi qui étaient sur les sites tels que Monster ou Indeed. D'ailleurs entre nous, c'est de l'arnaque ce truc. Jamais eu de réponses, qu'elles soient positives ou négatives. Et j'ai su après pourquoi, lorsque je suis allée aux soirées de Networking proposées par Accueil New York. C'est là que j'ai commencé à devenir Desperate car on nous apprend que d'une, ces offres d'emploi correspondent rarement à des jobs existants et que de deux, l'emploi se trouve dans 90% des cas grâce au... RESEAU. Mouais ok...mais quand tu es fraîchement débarquée dans un pays étranger, ton réseau se résume même pas aux doigts d'une main! L'outil que les américains utilisent tous, c'est Linkedin. Alors j'ai fait comme eux : du linkedin à donf : nouvelle photo, amélioration du profil, recherche de nouveaux contacts,... Bref, linkedin avait remplacé Facebook !!!

Aussi, lors des soirées du style "Cocktail de bienvenue" organisée au Consulat de France (il en jette le Consulat) je tendais l'oreille et quand j'entendais les deux mots magiques "industrie pharmaceutique" j'accourais la langue pendante. Quoi, quoi??? Industrie pharmaceutique...J'AAA-DOOOOOO-RE L'IN-DUS-TRIE PHAR-MA-CEU-TIQUE, bon d'accord j'exagère (quoique...).

Si je me faisais aborder au playground par un français parce qu'il avait compris que j'étais une compatriote, ça donnait ça (je vous jure c'est arrivé!):
"Ah vous êtes française? Vous êtes là depuis quand? C'est pour le boulot?
- Oui, on est ici depuis quelques mois, c'est pour le boulot de mon mari, et vous?
- J'habite ici depuis 8 ans et je bosse dans le laboratoire XXXXX
- Noooon sans blague !!! Y a moyen d'être votre ami sur Linkedin???
Bon en vrai j'y allais pas aussi cash, c'est même la personne qui me proposait de lui envoyer mon CV pour qu'elle le transmette au sein de sa boite.

Et puis un jour, parmi toutes ces démarches décrites ci dessus , il y a UN truc qui a marché. J'avais mis mon CV en ligne sur un site de recruteur spécialisé dans mon domaine. Et là, BINGO, on m'a appelé. Des entretiens avec la compagnie et des tests plus tard (ça a pris quand même deux mois), on m'annonce que je suis prise ! A ce moment là, on a beaucoup réfléchi, parce que c'est comme dans tout, il y a un couac et le couac, c'est le lieu. C'est super grand les états-unis, 17 fois la France. Là, je m'en rends compte... Le boulot est à 1h de voiture...quand il n'y a personne. Le train : laisse tomber.
J'avais de grandes chances de bosser quelque part dans le New Jersey vu que beaucoup de labos s'y sont installés mais là je crois que j'ai fait fort. J'ai trouvé celui qui est le plus looooooiiiiiiin d'Hoboken. Comme l'envie de bosser commençait à se faire sentir, que le job a l'air super et qu'avec les horaires ça va le faire côté organisation, j'ai dit oui !

Donc voilà, j'ai commencé il y a 10 jours. C'est sûr le trajet est long. En gros, si j'habitais à Philadelphie, je mettrais moins de temps. Nan mais dit comme ça, ça fout le cafard... Faut rester positif, ça ne fait que quelques jours ! Pour m'encourager mes amis américains me disent : (bon ils ne sont pas nombreux mais j'en ai quand même) : "Haha, tu vas devenir une vraie américaine, qui va prendre sa voiture tous les jours et faire des miles et des miles pour aller bosser". Ha, ben alors, si je deviens une vraie américaine, c'est cool, ça change tout.

Je vous en dis plus sur comment ça se passe là bas dans un autre article, je ne vais pas vous dévoiler tout tout de suite ! Mais je peux déjà vous dire que ça se passe super bien,  et que je ne regrette pas du tout mon choix !

4 commentaires :

  1. Congrats pour le job! Idem que toi au début de ma recherche de boulot sur Nyc, j'envoyais des dizaines de cv via monster ou craigslist et je ne recevais jamais de réponse, j'avais vraiment l'impression de lancer des bouteilles à la mer, vainement, alors, rien de tel que le réseau pour se dégoter un job! Vive le networking au consulat ! :))

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  2. Aha moi aussi je me suis senti "américain" la première où j'ai eu à faire le trajet en voiture jusqu'au boulot tout seul :D

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  3. Bravo! Tu verras tu vas t'y faire à ce "commute", surtout si le taff te plaît!
    A bientôt pour la suite de ton récit :)

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