vendredi 28 juin 2013

Papa et Maman (29 mai - 5 juin 2013)

Papa et Maman - Pier A (Hoboken) - Mai 2013
L'expatriation ne concerne pas seulement ceux qui partent mais aussi bien sûr, en partie, ceux qui restent. Etre parents d'expatriés c'est aussi partager un peu de l'aventure de nos enfants. La peine de les savoir parfois si loin est normale dans les débuts mais c'est avec beaucoup de plaisir que nous avons débarqué sur les rives de l'Hudson pour découvrir le nouveau lieu de vie de nos hôtes préférés. Nous pourrons ainsi mieux les imaginer et nous familiariser avec ce qui fait maintenant partie de leur quotidien. Et en même temps découvrir New-York.

Puisque notre hôtesse préférée nous le permet, nous profitons de son blog pour vous livrer quelques impressions glanées au fil de nos promenades dans les rues de cette ville mythique par excellence et très étonnante. 

En ce qui me concerne, je n'aime pas les villes de béton et j'avais quelques à priori sur cet amoncellement de tours. 
Mais vue du haut de Rockfeller Center, la capacité des new-yorkais à construire est étonnante. Et plus encore leur détermination à reconstruire ne peut pas laisser indifférent. Ground Zero en est un des symboles forts et nous aura marqué. Ce fut un temps de pause et de recueillement.

Top of the Rock 
9/11 Memorial

Central Park nous a enchanté. C'est un havre de verdure. En quittant les grandes allées, on découvre des chemins sinueux que l'on ne s'attend pas à trouver en plein centre d'une si grande ville. Les écureuils et les tortues s'y promènent tranquillement. Un petit "Scratch" a même posé sa patte sur ma main tendue pour voir s'il ne pouvait rien y trouver à manger. 

Habitués que nous sommes au métro parisien, celui de NY nous a paru étonnamment bas de plafond (on peut le toucher). Par contre, les stations sont vite accessibles par rapport aux méandres de notre métro. Pour ce qui est de s'orienter et se situer, c'est un peu déroutant au début mais avec un guide né et un plan, on s'en sort. Reste à savoir, si seule, je me débrouillerais aussi bien....
Ce qui nous a marqué aussi c'est la gentillesse des américains, prompts à changer de place pour permettre à un couple d'être assis côte à côte. De plus, vous ne restez jamais très longtemps dans la rue à vous interroger sur un plan avant qu'une âme charitable ne vienne spontanément à votre aide. Pas très fréquent à Paris. 
Et puis, soudain, en traversant 34th street Station, on entend les notes du répertoire de "Notre Dame de Paris" joliment interprété en plein hall par une jeune française. Et, sans vouloir être chauvine, ça fait drôlement plaisir de voir un peu de notre culture égayer aussi les couloirs du métro New-Yorkais. 

Traverser les rues de New-York à différentes heures de la journée pourrait faire naître une vocation de photographe (encore faudrait-il avoir un très bon appareil photo) tant les couleurs des immeubles sont changeantes en fonction du soleil. 

Mais nous avons aussi profité de ce séjour pour parcourir un peu la campagne environnante et quelques-uns de ses lacs. Cela nous fut permis par la rencontre à Paramus d'un vétéran qui a découvert la France lors du débarquement et qui fut heureux de parler un peu le français avec nous. De proche en proche, nous avons ainsi fait la connaissance d'une jeune famille de River Edge et nous les remercions vivement de leur accueil et du repas partagé. Nous espérons les recevoir à notre tour l'an prochain en France.

Lac Sebago (Etat de New York)




Et puis il nous a fallu songer au retour en nous disant que bien des choses nous restaient encore à vivre avec notre petite famille expatriée. Ici ou là-bas. 
Décollant de Newark à 18h, nous avons vu le soleil se coucher et se lever en, à peine, quelques heures. Palette d'une infinité de couleurs au dessus des nuages.


Photo piquée ici

jeudi 27 juin 2013

La crèche (Première partie)

Une des premières choses que j'ai faite en arrivant aux US, c'est d'inscrire Lucie dans une crèche. 
Nous étions donc sur la liste d'attente de trois crèches à Hoboken. J'ai eu l'occasion d'en visiter une  mais j'avais peu de chance d'obtenir une place avant août/septembre de cette année.

Et puis, oh miracle! Une place s'est libérée pour le 1er juin pour trois jours par semaine dans l'une des trois. Exactement  ce que je voulais! Comme quoi, j'ai bien fait d'être rapide sur ce coup là!

Je l'ai donc visitée avec Lucie à la mi mai et elle me semblait très correcte. D'autres parents étaient aussi intéressés mais je ne leur ai pas laissé le temps de trop cogiter parce que dès le lendemain j'y suis retournée avec le chèque et le contrat signé! Normalement aux US, les deux parents doivent faire un entretien avec la directrice de la crèche. J'avais déjà briefé Cricri à ce sujet pour que nous soyons tous les deux au taquet, mais dans celle là, ça ne se fait pas forcément. En tout cas, lors de la visite, Lucie a fait son petit numéro (comme d'hab quand des gens la regardent...) et s'est montrée très sociable. Elle m'a même fait une scène parce que nous devions partir. La directrice, apparemment pas choquée par les cris de Lucie (parce qu'elle a de la voix cette petite) a dit que c'était bon signe pour sa future adaptation et qu'elle serait ravie d'accueillir Lucie dans sa crèche. Et hop dans la poche!!! 

Par contre, ça coûte un bras ce truc! Mais parce que nous voulons que Lucie découvre la vie en collectivité, qu'elle se fasse à cette nouvelle langue et parce que je compte un jour trouver un job, nous sommes prêts à faire ce sacrifice financier.

Donc A MOI la recherche de boulot (plus simple sans Lucie). Et les balades dans New York!!! Faut pas négliger ce côté sympa de la chose :-D.
J'ai quand même mes deux jours par semaine en tête à tête avec elle. Parce qu'au final, c'était pas si mal d'être à la maison toutes les deux ce mois de mai. Profiter de sa fille comme ça et à cet âge là, c'est le pied! Et aussi parce qu'avec ma fille on se marre bien!
La preuve en images :




Dans un prochain article je vous donnerai plus de détails sur cette crèche qu'on appelle en fait une pre-school parce que, et oui, il y a des teachers (je vous rappelle que ma fille a 17 mois). Il y a aussi une webcam pour que nous, les parents, puissions tout surveiller. Mais je n'en dirais pas plus tout de suite.

A suivre!

mercredi 12 juin 2013

Bien installés!!

J'en étais à raconter que les meubles allaient arriver.

Donc à 10h du matin, 6 gros bras ont débarqué chez nous avec tous nos meubles. Les affaires étaient là,   au complet et entières.

Le truc quand on prend l'option "emballage/déballage" c'est que les messieurs muscles à la fin du déchargement, ont un objectif : repartir avec tous les cartons et tous les papiers qui ont emballé tous les trucs. 
Alors imagine. Ils sont trois à tout sortir des cartons et toi t'es toute seule à ranger ce qui sort des cartons et faut qu'en même temps tu surveilles ta fille...Je te laisse faire le calcul...Même Superwoman, je suis sûre qu'elle n'aurait pas réussi à tout ranger!
Alors ils ont fait des tas dans plusieurs coins. Du coup, c'était le bordel et je ne retrouvais plus rien! Mais ça ne faisait rien car AVANT, je n'avais RIEN!

Le tas que vous voyez sur le lit, ben il a finalement fini par terre. Aucun de nous deux n'a été motivé à le ranger avant le dodo.  L'une revenait de l'apéroblog (et faisait encore une fois sa feignasse, même si, elle n'avait pas chômé de la journée!) et l'autre avait décidé de profiter de sa fille après sa journée de boulot.

Concernant Lucie, au début j'appréhendais d'être toute seule avec elle pendant le déménagement. Mais elle a été sage comme une image. Elle a accepté de jouer dans son lit (Et pendant longtemps!).


Et quand elle en avait marre, elle restait tranquillou dans son petit coin à regarder les messieurs muscles faire des aller et retour.

Lucie, super intriguée, qui ne comprend pas ce qui se passe.

Ce qui lui a évité, de se faire piétiner. Parce qu'un bébé assis par terre, quand tu portes un carton, tu ne le calcules pas du tout!
Et je ne sais pas comment elle a fait, mais elle a même piqué un petit roupillon.

C'est fatiguant de regarder les autres bosser!


Le lendemain, on ne savait pas par quoi commencer, tellement il y en avait partout. Maman me dit toujours "le travail pas encore commencé est plus fatiguant que le travail fait". Pour le coup, c'était bien vrai! J'en étais crevée rien que de regarder l'état de notre appart.
L'excuse pour ne pas s'y mettre tout de suite c'est que deux copains sont sur New York pour 4 jours. Alors profitons d'eux, le bordel attendra! 

Et puis le bordel, Lucie, elle kiffe. Parce qu'elle y farfouille pendant des heures, toute heureuse de retrouver des choses qu'elle connait. Et elle éparpille tous les trucs. Du coup les tas disparaissent et nous, on ne sait plus où mettre les pieds.   

Et il n'y a pas que Lucie qui était toute heureuse, je l'étais aussi, parce que là je fais style que je me plains (juste un peu!) mais en fait, j'étais toute contente, entourée de mes affaires. La veille encore c'était le No furnitures' lands dans notre appartement...Là c'était le marché aux puces mais en moins ordonné...

Finalement, en quelques jours c'était réglé. Certes, tout n'est pas encore accroché aux murs et il reste des micro-tas de bordel par ci par là, mais on a pu accueillir les parents tout à fait correctement.